Cent chercheurs s’engagent à ne plus prendre l’avion pour rallier Paris

Écrit par sur avril 18, 2021

Dans une tribune, des chercheurs et chercheuses montpelliéraines renoncent à utiliser l’avion entre Montpellier et Paris pour leurs trajets professionnels. Un acte fort en faveur du climat et contre l’extension de l’aéroport Montpellier-Méditérannée, mais qui a suscité de vives oppositions.

Agir face à l’urgence climatique

Ils travaillent dans divers organismes de Montpellier : le CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), le CNRS, l’INRAE (institut national de la recherche agronomique). Ces scientifiques ont décidé de changer leurs habitudes en utilisant le train plutôt que l’avion pour allier à Paris, lors de leurs déplacements professionnels.

Ces déplacements sont loin d’être anecdotiques, puisque certains centres de recherche en programmaient – avant le confinement- plus d’une centaine des trajets par an.

Et pour la planète, le bénéfice est de taille : selon le comparateur de mobilité lancé par la SNCF, le trajet jusqu’à la capitale émet 81kg de CO2 par personne par la voie des airs, contre seulement 1,6kcog par voie ferroviaire, soit près de 50 fois moins.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi forte depuis 800 000ans et nous continuons à l’accroître. (extrait tribune des 100 chercheurs montpelliérains).

Une remise en cause de l’aérien

Au travers la tribune, les signataires souhaitent ouvrir le débat sur la place de l’aérien en France. Ils appellent à une prise de conscience de l’impact, de l’aérien sur l’environnement. Ils affirment vouloir « accélérer la mutation de la recherche vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. »

Au niveau local, les 100 scientifiques dénoncent une autre tendance, celle « d’agrandir les aéroports et d’augmenter les flux de passagers, et par conséquent les émissions de CO2 ».

De nombreuses alternatives existent pour remplacer les vols intérieurs, en particulier dans des pays où le réseau ferré est largement développé. Ces alternatives sont certes parfois plus longues, mais tout aussi confortables et permettent souvent d’arriver au centre des villes de destination. Elles sont surtout plusieurs dizaines de fois moins polluantes (extrait de la tribune signée par 100 chercheurs de Montpellier).